Les défauts du nez
Le nez, par sa position centrale, est une composante importante de l’harmonie du visage même s’il participe peu à ses expressions. Si les manuels de rhinoplastie définissent des standards de beauté du nez, mon approche est très personnalisée : la taille, l’inclinaison, la courbe du nez s’observent par rapport aux caractéristiques du visage vu de face et de profil, et l’équilibre avec le menton est très important. Il y a quelques décennies, on façonnait souvent et trop systématiquement des petits nez en trompette chez les femmes, correspondant à la mode de l’époque. Or une rhinoplastie doit embellir le visage dans son ensemble, et le « changement de nez » n’est souvent même pas détecté par l’entourage.
Lors d’une consultation pour rhinoplastie, j’écoute et j’observe attentivement le patient pour connaître ses motivations – son « complexe » – et ce qu’il souhaite. Les simulations sur écran lui montrent ce qu’il est possible de faire techniquement et permettent de préciser sa demande en le faisant réagir immédiatement sur des photos « avant-après ». Les défauts les plus souvent cités sont l’asymétrie (« nez de travers »), le nez trop large (épaté), la bosse ou le nez trop long. La forme, la courbe et la taille du nez sont une source de complexe relativement fréquente, parfois obsédante (on ne voit plus que son nez face au miroir), même si le « défaut » n’est pas nécessairement perçu par l’entourage. Lorsque l’indication est bien posée, la rhinoplastie, en gommant ce qui gêne et entrave, apporte un bien-être, une amélioration de l’estime de soi et un épanouissement qui, pour moi, constituent la finalité de l’acte esthétique.