Le deep plane face lift est une variante du lifting du visage permettant d’éviter des déformations qui ne sont pas naturelles. Cette technique de lifting résulte de progrès récents dans notre compréhension de l’anatomie du visage. On a compris que l’on pouvait libérer la joue, alors que l’on pensait que c’était impossible en raison du nerf facial.
Le lift deep plane ou deep plane face lift est une technique moderne de lift du visage et du cou qui permet de repositionner les tissus du visage sans avoir à tirer dessus. Cela permet d’éviter des déformations qui ne sont pas naturelles et que l’on voit malheureusement trop souvent dans les liftings classiques, comme on a pu le voir récemment chez Demi Moore. Cette technique de lifting résulte de progrès récents dans notre compréhension de l’anatomie du visage. On a compris que l’on pouvait libérer la joue, alors que l’on pensait que c’était impossible en raison du nerf facial. Sur Instagram, on lui donne aussi les noms de Ponytail Lift, de Auralift, le Vertical Restore ou le TCF lift. Tous ces lifts sont des deep plane, et cela représente à mon avis le cutting edge dans notre spécialité.
Pour comprendre de quoi il s’agit, il faut s’intéresser à l’anatomie du visage. De la superficie à la profondeur, on trouve la peau, puis une couche de graisse fibreuse (le SMAS), puis les muscles du sourire et enfin les os. Le deep plane est situé juste sous le SMAS, immédiatement au-dessus des muscles mimétiques. Il est dénué de vaisseaux sanguins et c’est un plan de glissement naturel pour la joue.
Au fur et à mesure des années, deux forces naturelles majeures vont causer une descente de la joue le long du plan de glissement naturel du deep plane : la gravité et les milliers de contractions des muscles de la bouche. La graisse de la joue va descendre mais elle va se retrouver bloquée par des ligaments. C’est à cause de cela que le sillon nasogénien a tendance à s’aggraver avec les années et que le pli d’amertume et la basjoue apparaissent.
Dans un lifting classique, on va soulever la peau et on va tirer sur le SMAS, une couche de graisse fibreuse située au-dessus des muscles du sourire. Cela va avoir comme effet de remettre en tension la graisse de la joue mais, si l’on tire trop, aussi déformer la bouche, puisque l’on n’a pas séparé la graisse de la joue des muscles situés juste en dessous. Un chirurgien expérimenté en lifting remettra le SMAS en tension avec légèreté, mais on aura dans ce cas un effet modéré sur la partie centrale de la pommette. On pourra compenser cela en la remplissant, par exemple en injectant de la graisse (lipofilling). C’est ce qu’on appelle le lift and fill, on tire sur la partie latérale et on remplit la partie centrale. Dans un lift deep plane, on libère la joue de ses attachements aux muscles profonds, et on la repositionne là où elle était quelques années plus tôt. On laisse la peau attachée à la graisse de la joue, et il y a donc moins de bleus que lors d’un lift classique. Comme la pommette centrale est repositionnée, un lipofilling supplémentaire n’est plus indispensable. Finalement, cela permet de vraiment réaliser le geste qui correspond au soulèvement de la joue face au miroir.
Je pense que le lift le plus répandu en France de nos jours est le lift and fill. C’est la méthode de lifting que j’avais apprise dans les années 2000, avec mon père, Daniel Marchac, mon mentor Françoise Firmin, et tous les chirurgiens américains que j’avais visité pour me perfectionner en lift, comme Connell, Marteen, Feldman, et Baker. Pendant les cinq premières années de ma pratique esthétique, j’ai fait des High SMAS, avec une Lipostructure. J’étais assez content des résultats, surtout pour le cou et l’ovale du visage mais lors ce que je regardais en détail les avant après de mes patients, j’étais souvent frustré par un manque de résultat dans la partie centrale, et une correction trop partielle au niveau du pli d’amertume. Dans un congrès à New York, j’ai vu une très belle présentation de Brian Mendelsson, un chirurgien et anatomiste australien, qui montrait comment on pouvait libérer les ligaments qui traversent le deep plane. Il faut comprendre que c’est une zone qui est classiquement réputée impraticable, en raison de la présence du nerf facial, mais Brian nous a montré une route sans danger. C’est un peu comme s’il nous avait donné le chemin à travers un nuage d’astéroïdes !
En 2015, à la suite d’un lifting particulièrement délicat chez une patiente qui avait déjà été opérée à plusieurs reprises, j’ai compris qu’un repositionnement des ligaments permettait d’avoir une action à la fois efficace et naturelle. En me plongeant dans la littérature, je me suis rendu compte que je n’étais pas le premier à avoir pensé à cela et que de célèbres chirurgiens comme Skoog et Hamra l’avaient déjà fait. D’autres avaient développé des lift sous périostés, au contact de l’os, comme le Mask Lift, mais les suites opératoires étaient épouvantablement longues et les corrections souvent exagérées.
Alors je suis retourné au laboratoire d’anatomie, et une fois certain de mes connaissances, j’ai étendu mon lift High SMAS, dont la dissection s’arrête à l’entrée du deep plane, et j’y suis rentré ! Et cela transformait mes résultats ! Je pouvais enfin repositionner complètement les tissus qui avait glissé le long du deep plane sans risquer de déformer le visage. Quelques années plus tard, lors d’un congrès, j’ai vu un collègue américain qui avait suivi la même évolution et je me suis nourri de son expérience. J’ai sauté dans un avion (temps béni où cela était encore possible !) et j’ai été voir opérer Andrew Jacono, à New York. Il m’a montré comment on pouvait rentrer dans le deep plane en limitant au maximum l’élévation de la peau, ce qui accélère la récupération postopératoire.
Si vous êtes face au miroir et que tout s’arrange lorsque vous repositionnez votre joue avec votre main, c’est que vous êtes un candidat au lift deep plane.On peut faire un lift deep plane chez la femme et l’homme, pour traiter le relâchement de la joue, de l’ovale et du cou, généralement à partir de 50 ans, parfois vers le milieu de la quarantaine, lorsque le relâchement est modéré ou important. Les seules contre-indications sont un problème de santé qui empêche une anesthésie, comme un problème cardiaque nécessitant une anticoagulation au long cours ou une insuffisance respiratoire. Le tabac augmente les problèmes de cicatrisation, et il faut arrêter au moins 8 semaines avant de vous faire opérer.
C’est une méthode qui est aussi particulièrement intéressante pour un deuxième ou un troisième lifting, parce que l’on peut corriger les petits défauts techniques liés à la première opération.
Un lift deep plane se fait au bloc opératoire, dans une clinique chirurgicale adaptée à ce type de chirurgie propre et minutieuse. Je travaille toujours avec la même équipe, Sophie mon infirmière, et le Dr Dominique Mariani, mon anesthésiste. Dominique a beaucoup d’expérience et elle sait très bien doser les anesthésiants pour que les patients s’endorment et se réveillent doucement. Elle est très douce, avec une grande empathie. Elle ne quitte pas de bloc pendant toute l’opération, et je sens mes patients en sécurité sous sa surveillance.
Avant l’opération, je fais des dessins sur la peau pour bien repérer les ligaments et les creux à corriger. Cette étape de dessin en position assise est importante, elle conditionne en grande partie le naturel du résultat, car une fois endormie, on s’allonge et les repères visuels changent. Dominique vous endort, et je fais une anesthésie locale. Je fais de fines incisions cachées dans les plis de l’oreille, je soulève la peau sur 4 cm et je passe sous le SMAS, dans le Deep plane. Je libère les ligaments de Furnas qui bloquent la joue et je la repositionne quelques centimètres plus haut. Je suture ensuite la peau avec beaucoup de finesse, je ne met pas d’agrafes mais de tout petits fils de sutures. Pendant l’opération, je suis aidé par Sophie, mon infirmière, qui me tend les instruments, et j’ai souvent des visiteurs qui viennent apprendre, mais je fais tout moi-même, du début à la fin. A la fin, je mets un pansement pour la première nuit. J’associe souvent au lift deep plane d’autres gestes pour rendre le résultat harmonieux, comme une blépharoplastie, un lifting temporal, un lip lift ou une platysmaplastie pour traiter un cou particulièrement détendu. Dominique vous réveille, vous restez une demi-heure en salle de réveil au bloc, puis quand vous êtes parfaitement réveillée, on vous monte dans votre chambre particulière. Vous y passez la nuit, sous la surveillance des infirmières qui sont spécialisées en chirurgie plastique. Vous aurez un pansement modelant que l’on vous enlèvera le lendemain matin. On vous fera alors un shampoing, vous n’aurez plus de pansement et vous pourrez cacher les petites cicatrices avec vos cheveux. Je passerai vous voir vers 8h pour vérifier que vous pouvez sortir de la clinique, habituellement vers 10h.
Dans mon expérience, les suites opératoires d’un lift Deep plane sont plus courtes que celles d’un lift classique, car on soulève moins la peau, et on entraine donc moins de bleus. La majorité des patients sont bien huit jours après l’opération, mais quelques patients ont besoin de deux semaines de récupération. Ce n’est pas une opération douloureuse. J’utilise de tout petits fils de suture que j’enlève au quatrième et au huitième jour après l’opération. Pour les patients qui n’habitent pas la région parisienne, je leur conseille de rester une semaine à Paris pour s’assurer que tout va bien. Je ne vois jamais de catastrophe après cette opération, mais certains patients peuvent avoir plus de bleu que d’autres, et on peut voir de temps en temps des petits retards de cicatrisation notamment derrière l’oreille, principalement chez les patients fumeurs.
Vous trouverez des photos avant après de lifting en nous suivant sur notre compte Instagram: @dr.marchac
Le prix d’une opération de chirurgie esthétique dépend de la durée opératoire prévue, de la clinique et du matériel nécessaire, et finalement de l’expertise du chirurgien. Dans les mains, le tarif d’un lift deep plane commence à partir de 20.000 euros. Un devis de lifting est donc forcément personnalisé et Myriam, mon assistante, vous l’établira à la fin de la première consultation au cabinet médical.